L’Ethiopie a renouvelé ses accusations envers la communauté internationale pour son rôle catalyseur dans le conflit qui secoue actuellement le pays, alors que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a prévu de tenir le 17 décembre, une réunion d’urgence consacrée à la situation conflictuelle en Ethiopie.
A Addis-Ababa, le ministre des Affaire Etrangères s’est dit «perplexe et attristé» par cette réunion à venir, qui n’est, selon lui, qu’«une tentative injuste et contreproductive d’exercer une pression politique» sur le gouvernement éthiopien dans le conflit qui l’oppose aux rebelles de la région du Tigré (Nord).
Cette réunion d’urgence a été initiée par l’Union européenne (UE) et a obtenu le soutien de 17 pays membres et de 36 pays observateurs de l’ONU, dont plusieurs non-Européens. Les échanges porteront évidement sur la situation conflictuelle qui se dégrade en Ethiopie.
Une résolution sera étudiée pour mettre en place une «commission internationale» qui aura un mandat d’un an pour enquêter sur les crimes commis par tous les belligérants depuis novembre 2020, à savoir l’armée fédérale éthiopienne, les rebelle tigréens et leurs alliés, ainsi que l’armée de l’Erythrée fortement pointée du doigt pour des exactions dans le cadre de ce conflit.