La reprise et la croissance économique du Botswana soutenue par une gestion macroéconomique et budgétaire prudente, est en contraste avec le niveau de vie très bas de la population et l’inégalité des indicateurs de développement humain. En dépit du fait que les dépenses associées à l’éducation s’élèvent à 10% du PIB et que d’importantes réalisations, telle que la fourniture gratuite de l’instruction ont été effectuées, aucune compétence n’a été créée au regard des besoins du pays. Le taux de chômage est resté élevé à près de 20%, et les revenus des ménages sont faibles pour une grande partie des botswanais. Face à cette situation, le Botswana qui est aujourd’hui l’une des nations africaines en croissance tente de diversifier son économie fortement dépendante de la production diamantifère. Or si le secteur minier, qui a fait un bond de 23, 7% au deuxième trimestre est actuellement le pilote de l’économie nationale, elle sujette à beaucoup de risque comme la récession. En plus le ralentissement économique qu’a récemment connu le Botswana a démontré qu’une économie monosectorielle est exposée à de nombreux risques.
Pour ce faire le gouvernement a mis en place un projet destiné à propulser le pays vers un monde d’innovation et de nouvelles technologies. Le secteur privé devrait ainsi être le moteur de croissance du pays et entrainer une diversification de l’économie, constituant un grand potentiel pour une augmentation des exportations et pour le développement humain et intégral. La diversification économique entrepris par le gouvernement ne serait donc pas l’apanage exclusif du gouvernement, le secteur privé sera mis à profit pour jouer un rôle significatif. L’économie pourrait à cet effet s’ouvrir à l’élevage, à l’agriculture ou au tourisme et ainsi créer de nombreux emplois.