Les manifestations et leurs violentes répressions par les forces de l’ordre devenues quasi-quotidiennes au Soudan, ont fait de nouvelles victimes ce lundi 24 janvier, dans la capitale Khartoum et à l’intérieur du pays.
Dans son rapport quotidien, le Comité central des médecins soudanais (CCSD) a annoncé lundi, que deux manifestants ont été abattus, l’un d’une «balle dans la poitrine» et l’autre d’une «balle dans la tête», lors de rassemblements réprimés par les forces de l’ordre dans la capitale Khartoum.
Un autre manifestant a été «abattu par balles», lorsque des militaires ont ouvert le feu contre des manifestants à Wad Madani, dans l’État d’Al-Jazirah, a ajouté le CCSD.
Les manifestants sont de nouveau, descendus ce lundi dans les rues, pour exiger l’instauration d’un régime strictement civil avec pour mission de poursuivre la Transition politique entamée depuis 2019.
Ils ont aussi exprimé leur rejet de la médiation de l’ONU pour résoudre la crise politique du pays, estimant qu’il s’agit d’une manœuvre visant à «voler au secours des généraux et à leur permettre d’obtenir l’immunité vis-à-vis de la justice pour avoir tué des manifestants, comme ils ne cessent de le faire».
Le Soudan connaît à nouveau des troubles depuis le 25 octobre 2021, date à laquelle l’armée a démis le Gouvernement de Transition du Premier ministre Abdallah Hamdok et décrété l’état d’urgence. Les confrontations entre manifestants et forces de l’ordre émaillées de violence, ont fait plusieurs dizaines de morts parmi les civils.