L’Organisation des Nations Unies (ONU) a publié mardi un rapport sur la crise au Soudan, rapport lequel il déplore plusieurs centaines de civils tués depuis le coup d’Etat militaire du 25 octobre 2021.
Ces personnes, dont l’ONU estime l’effectif à «au moins 440», ont été tuées dans les violentes répressions des manifestations qui sont quasi quotidiennes au Soudan pour réclamer le retour des civils à la tête de la transition.
Les meurtres, souvent par balles, sont également accompagnés d’autres «atrocités», notamment «le viol collectif d’une jeune fille de 13 ans», affirme le rapport de l’agence des Nations Unies pour les droits de l’Homme. Il les impute aux membres du Mouvement populaire de libération du Soudan/Armée de l’opposition (SPLM/A-IO) et aux Forces de défense populaires du Soudan du Sud (SSPDF), ainsi qu’à leurs milices affiliées respectives.
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a appelé «toutes les parties au conflit à demander des comptes à toutes les personnes impliquées dans les meurtres, viols et enlèvements horribles, entre autres graves violations des droits de l’Homme».
Le Soudan est dans l’impasse politique et au bords du chaos depuis que les militaires ont décidé de mettre fin au gouvernement militaire qui conduisait la transition après le renversement du régime de l’ancien président, Omar El Béchir. Plusieurs Soudanais manifestent quasi quotidiennement dans la capitale contre le régime militaire et sont à chaque fois réprimés par l’armée à coups de gaz lacrymogène et de tirs à balles réelles.