L’Organisation des Nations Unies (ONU) vient de publier un rapport dans lequel elle accuse des autorités du Soudan du Sud d’avoir commis des «crimes de guerre» durant la période de troubles qui a suivi l’indépendance de ce jeune Etat d’Afrique.
«Nous avons des motifs raisonnables de croire que des membres du gouvernement du Soudan du Sud se sont livrés à des actes (…) équivalant à des crimes de guerre dans les Etats d’Equatoria-Central et d’Equatoria-Occidental», lit-t-on dans ce rapport produit conjointement par la mission de maintien de Paix de l’ONU au Soudan du Sud (MINUSS) et le Bureau des Droits de l’Homme de l’ONU.
Le document établit une liste de 142 personnes qui «doivent faire l’objet d’une enquête pour des crimes qui relèvent du droit international», a indiqué la présidente de la Commission du rapport, Yasmin Sooka, devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Le texte décrit de nombreuses violations des droits de l’Homme, dont des viols, de l’esclavage sexuel de femmes, des meurtres de dizaines d’enfants, et au moins un bébé battu à mort devant sa mère.
«Ces meurtres, massacres, tortures, enlèvements, détentions, pillages, incendies de villages et déplacements forcés ainsi que les viols et violences sexuelles au niveau local, sont le reflet d’une intense lutte politique pour le pouvoir (…) au niveau national», a ajouté Yasmin Sooka.