En Ethiopie, les dernières déclarations en faveur d’une trêve humanitaire pour la région du Tigré peinent à se matérialiser sur le terrain, et les parties belligérantes s’accusent mutuellement.
Dans un communiqué publié ce mardi, le gouvernement éthiopien assure qu’il «a utilisé tous les moyens disponibles pour secourir ses citoyens dans la région du Tigré, mais n’a pas pu obtenir la coopération de l’autre partie», à savoir le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF).
«Les 43 camions d’aide alimentaire que le Programme alimentaire mondial (PAM) a été autorisés à acheminer n’ont pu atteindre Tigré en raison de la fermeture de la route (…) par les combattants du TPLF», affirme Addis-Ababa.
Le TPLF, de son côté, dénonce des «affirmations mensongères» du gouvernement d’Abiy Ahmed, niant avoir bloqué le passage des convois humanitaires.
Selon cette autorité locale du Tigré, il est primordial que «la livraison d’aide humanitaire sans obstacle soit dissociée des questions politiques». Plusieurs milliers de personnes ont été précipitées dans la précarité et entièrement dépendantes de l’aide humanitaire à cause d’un conflit armé qui a opposé l’armée nationale éthiopienne et les forces locales du Tigré durant 17 mois.
Aujourd’hui, une fragile accalmie est observée dans cette région, et les efforts tentent de se focaliser sur l’assistance aux nombreuses personnes nécessiteuses.