Quatre enfants du défunt chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo, ont été mis en cause jeudi par la justice française dans une affaire dite de «biens mal acquis».
Grâce, Betty, Arthur et Hermine Bongo sont ainsi accusés de «recel, détournement de fonds publics, corruption active et passive et abus de biens sociaux», selon des éléments fournis par le juge financier Dominique Blanc.
Il s’agit là d’un nouvel épisode dans cette affaire qui a commencé en 2007, et dans laquelle la justice française soupçonne plusieurs membres de la famille Bongo d’avoir «sciemment» bénéficié d’un important patrimoine immobilier «frauduleusement» acquis par le patriarche et dont la valeur a récemment été évaluée à «au moins 85 millions d’euros».
Le défunt président du Gabon, Omar bongo, son fils et actuel chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, ainsi que sa fille Pascaline étaient depuis cités dans cette affaire.
Pour Me Elise Arfi, avocate de Grâce Bongo, cette mise en cause est «complètement scandaleuse, elle est aussi politique, personne ne s’en cache». Elle a assuré que le dossier «ira jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme».