Le Zimbabwe pourrait ne pas atteindre les 9,3% de croissance économique prévues pour l’année 2011 en raison d’un certain nombre de contraintes macroéconomiques et des facteurs politiques. En effet la formation d’un gouvernement national et l’abandon de la devise nationale en faveur du dollar américain avait permis aux analystes économiques de prévoir une croissance à 9,3% en cette année. Selon les experts internationaux, il est peu probable que l’économie nationale affiche le taux de croissance qu’avait projeté le ministre des finances, Tendai Biti. En effet d’après ces spécialistes, la croissance économique devrait être revue entre 7,8% et 8%. Le groupe Interfin, spécialisé dans les prévisions économiques, a affirmé que le climat politique qui semble se détériorer au fur et à mesure que l’on s’approche de l’organisation des élections prévues l’année prochaine, est susceptible d’affecter cette croissance économique. Cette détérioration politique qui se profile pourrait également peser sur le moral des investisseurs qui adopteraient une attitude attentiste. En outre, étant donné que l’industrie locale est encore fragile, la poussée des coûts inflationnistes devraient se poursuivre et obliger le Zimbabwe à demeurer un importateur net de denrées de base.
Un tel scénario expose le pays à un risque de dépréciation monétaire d’autant plus que les monnaies des partenaires commerciaux ont été renforcées. En parallèle, le groupe Interfin soutient que le taux d’inflation annuel de 4,5 % fixé par le Ministre des finances au début de l’année, devrait être atteint. Le compte courant et les déficits budgétaires devront eux persister jusqu’à ce que le gouvernement instaure des mesures pour réduire ses dépenses de consommation. Le Zimbabwe est également encore loin de l’autosuffisance au regard du déficit de son compte courant de 2,6 milliards de dollars US.