Le gouvernement de la République de Centrafrique a présenté jeudi un tableau peu reluisant de la situation économique actuelle qui prévaut dans le pays, et évoque des coupes budgétaires pour s’en sortir.
Dans un communiqué publié ce 05 mai, le ministre centrafricain des Finances, Hervé Ndoba, a affirmé que «l’avenir parait très incertain pour les finances publiques et l’économie nationale» et que la situation s’annonce «très préoccupante».
Il explique que «dans ce contexte particulièrement tendu, l’exécutif est mis à rude épreuve, et il est vital de poursuivre les séances d’immersion budgétaire à un rythme adéquat, en vue de pratiquer des coupes de 40 à 60% dans le budget des ministères sectoriels».
Le pays souffre à cause notamment du défaut de décaissement des appuis budgétaires par les institutions de Bretton de Woods et d’autres partenaires financiers traditionnels.
«Ces institutions financières et de développement n’ont point inscrit cet engagement dans leur agenda», fait savoir le ministre, rassurant, toutefois, qu’«il existe une lueur d’espoir pour le financement de certains projets orientés vers les populations».
D’un autre côté, les régies financières nationales ont réalisé une bonne performance en dépassant les prévisions des recettes au titre du premier trimestre 2022, d’après le ministère de l’Economie.
«Cependant, ces ressources financières mobilisées ne permettent pas de couvrir l’ensemble des charges de l’Etat et la poursuite des investissements dans les infrastructures sociales de base», a regretté M. Ndoba.
L’exécutif centrafricain voudrait pouvoir «compter sur l’effort de tout un chacun pour sortir de cette situation très préoccupante de la trésorerie de l’Etat».