La Banque mondiale (BM) se dit disponible pour aider la République de Centrafrique (RCA) à sortir de son marasme économique, mais conditionne son appui budgétaire à des préalables dont Bangui doit s’acquitter.
L’institution financière exige notamment du gouvernement centrafricain d’initier des réformes en matière de gouvernance et surtout de faire preuve de transparence budgétaire dans le secteur de la sécurité.
Le 5 mai dernier, le ministre centrafricain des Finances avait exposé une situation économique «très préoccupante» pour les finances publiques et l’économie nationale, due en partie à un défaut de décaissement des appuis budgétaires par les institutions de Bretton Woods et d’autres partenaires financiers traditionnels.
Lors d’un point de presse vendredi dernier à Bangui, le représentant de la Banque mondiale en RCA, Han Fraeters, a expliqué que «c’est la visibilité budgétaire qui bloque en ce moment et c’est pour cette raison qu’il n’y a pas encore eu de décaissement de l’appui budgétaire».
L’expert de la Banque Mondiale estime qu’«il n’y a pas de visibilité sur la totalité des dépenses de l’Etat, notamment les dépenses dans le secteur de la sécurité. Cette question a été posée au gouvernement, mais la réponse n’a pas été reçue. Alors on attend !».