Les principaux groupes rebelles du Tchad engagés dans une discussion à Doha au Qatar depuis le 13 mars, exigent la libération des leaders de l’opposition arrêtés à Ndjamena, suite à leur participation à une manifestation contre l’ingérence française au Tchad.
Ces groupes rebelles estiment, dans un communiqué conjoint, que « les manifestants sont venus exprimer leurs revendications légitimes conformément au principe du droit et à la liberté d’expression qui est garanti par la Constitution ».
De ce fait, ils condamnent la détention «arbitraire» et réclament «la libération immédiate et sans condition» des responsables du Wakit Tama, principale coalition de l’opposition politique et de la société civile qui a organisé ces manifestations du 14 mai 2022, sur autorisation du gouvernement local.
La justice les accuse de «destructions de biens et troubles à l’ordre public», puisqu’au cours de ces manifestations, plusieurs Tchadiens s’en sont pris aux symboles français au Tchad, saccageant des stations-services TOTAL et brûlant des drapeaux français.
Pour les groupes armés qui participent aux négociations de paix inter-Tchadiens à Doha (Qatar), «les agissements du gouvernement ayant conduit à l’arrestation des manifestants et leur déportation (en prison, ndlr) ne favorisent pas un climat serein pour la poursuite des négociations de paix et la tenue du dialogue national inclusif et souverain à N’Djamena».