L’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC) ont convenu ce mercredi 1er juin de proroger leur opération militaire conjointe lancée en décembre 2021 pour traquer les combattants des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle ougandais lié à l’organisation Etat islamique (EI).
Le chef de l’armée de terre ougandaise, le général Muhoozi Kainerugaba, avait fait savoir récemment que cette opération conjointe de six mois devait prendre fin le 31 mai. C’était la toute première fois qu’une communication est faite aussi clairement sur la durée de cette opération conjointe qui avait suscité la méfiance de certains Congolais redoutant de voir s’installer dans la durée l’armée ougandaise sur le sol congolais.
Mercredi, le porte-parole de la mission, le colonel Mak Hazukay, a annoncé que les armées congolaise et ougandaise ont signé des documents portant sur le prolongement de leurs opérations conjointes pour une troisième phase, car « la menace n’est pas encore éradiquée ».
La durée de la prolongation n’a pas encore été déterminée et le nombre de troupes déployées est une information classifiée, a affirmé le militaire.
Mi-décembre, alors que la polémique enflait autour de cette opération conjointe, le président congolais, Félix Tshisekedi, avait promis de «veiller à ce que la présence des troupes ougandaises sur notre sol soit limitée au temps strictement nécessaire à cette opération» de neutralisation des rebelles ADF.