La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a signalé ce 19 juin des attaques du groupe rebelle M23 contre ses positions dans la région de Shangi, relevant de la province du Nord-Kivu, au nord-est du pays.
Dans un communiqué, la MONUSCO déplore «au moins six tirs de mortiers» lancés par des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), rappelant que le fait de viser des casques bleus de l’ONU «peut constituer un crime de guerre au regard du droit international».
La représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, «condamne sans réserve ces nouvelles attaques ciblées du M23», groupe rebelle dont le regain d’activités est actuellement source de tensions entre la RDC et le Rwanda.
Kinshasa accuse son voisin de prêter main forte en termes de logistique aux rebelles du M23 qui sèment le chaos dans l’Est de la RDC, ce que continue de nier Kigali en se plaignant à son tour, d’exactions de l’armée congolaise qui affecte la sécurité et la souveraineté du territoire rwandais.
Ce différend prend aujourd’hui des proportions inquiétantes avec la suspension de tous les accords bilatéraux entre les deux pays et le risque de voir le «conflit» quitter le cercle diplomatique pour se muer en un règlement de comptes entre populations civiles voisines.