Le vice-président du Kenya, William Ruto, candidat à l’élection présidentielle, promet de renvoyer les Chinois chez eux, s’il est élu à l’issue du scrutin d’août prochain.
«Que des ressortissants chinois grillent du maïs et vendent des téléphones portables… Nous les expulserons tous vers leur pays», a déclaré William Ruto lors d’un Forum économique mardi.
Le candidat essayait ainsi de faire miroiter aux jeunes Kényans des promesses d’emploi une fois qu’il prendra les rênes du pays. «Toutes ces activités sont pour les Kényans (…) Ne vous inquiétez pas pour les étrangers engagés dans ces activités. Nous avons suffisamment d’avions pour les expulser», a-t-il miroité.
Des propos assez osés, selon des observateurs, quand on sait que la Chine est le deuxième créancier du Kenya, après la Banque mondiale, et y a financé des projets majeurs d’infrastructures dont la ligne de train qui relie depuis 2017 la ville portuaire de Mombasa à celle de Naivasha, dans la vallée du Rift, via la capitale Nairobi.
Ce projet est le plus cher réalisé au Kenya depuis son indépendance en 1963. Et a bénéficié d’un prêt de 5 milliards de dollars de la Chine.