L’armée du Soudan serait en passe de rendre le pouvoir aux civils, alors que les manifestations dans ce sens ont repris en intensité depuis quelques jours dans le pays.
Dans une allocution lue à la télévision nationale ce lundi 4 juillet, le général Abdel Fattah al-Burhane, qui dirige le Conseil souverain de transition (CMT), a fait savoir que les militaires ne prendront pas part au dialogue inter-soudanais que l’ONU et l’Union africaine (UA) tentent d’organiser pour décanter la situation socio-politique au Soudan.
Il suggère plutôt que les forces civiles entament un dialogue «sérieux» afin de former «un Gouvernement de personnalités compétentes». «Après sa formation (…) nous allons dissoudre le Conseil souverain et former un conseil suprême des forces armées», a déclaré le général Burhane.
Ce nouveau Conseil suprême des forces armées englobera également des paramilitaires et ne sera plus en charge que des questions de «défense et de sécurité», a-t-il promis.
L’armée est prise à partie par le peuple soudanais depuis son coup d’état du 25 octobre 2021 contre le gouvernement civil qui dirigeait la transition politique. Depuis, des manifestations antimilitaires se multiplient dans les villes du Soudan et sont chaque fois réprimées dans la violence par les forces de l’ordre.