Le taux de croissance monétaire a baissé de 94,3% entre septembre 2010 et septembre 2011 au Zimbabwe entrainant la crainte de l’imminence d’une crise des liquidités. Toutefois, il a très légèrement augmenté de 1,6 % entre le mois de septembre et celui d’octobre de cette année mais la situation reste vraisemblablement instable. Alors que la fluctuation de ce taux de croissance continue, la Banque Africaine de Développement (BAD), dans son dernier rapport sur la situation économique du Zimbabwe a laissé entendre qu’une crise des liquidités ne serait pas favorable à une croissance pour le pays. Ce faisant le pays de Robert Mugabe a besoin d’énormes sommes d’argent pour soutenir les secteurs productifs de l’économie pouvant remplacer les anciennes structures de gestion inefficaces. Le total des dépôts du secteur bancaire a légèrement augmenté, passant de 2,91 milliards de dollars US en septembre à 2,95 milliards de dollars US en octobre 2011 avec une augmentation de 30% des dépôts d’épargne à long terme selon les statistiques de la Reserve Bank of Zimbabwe.
Cette augmentation a par ailleurs été contrebalancée par une baisse de 96,2 millions de dollars US dans les dépôts d’épargne à court terme. Pourtant la majeure partie des dépôts du secteur bancaire demeurent à court terme dans la nature, rendant impossible des d’offres des prêts à long terme et des investissements par les banques. Le ralentissement des afflux des capitaux étrangers confirment le spectre d’une crise des liquidités pouvant limiter les opérations des entreprises. Cependant bien que cette situation ait obligé le gouvernement à réduire les dépenses des projets d’immobilisation, elle n’entraverait pas la bonne croissance du Zimbabwe, a tenu à rassurer le ministre des finances, Tendai Binti.