Le président nigérian, M. Goodluck Jonathan, et le Premier Ministre australien, Mme Julia Gillard, ont publié une déclaration conjointe scellant la prochaine création d’un Conseil d’Investissement et de Commerce entre les deux pays. Si c’était la Chine, les Etats-Unis ou la France qui s’engageait dans pareil partenariat avec un pays africain, cela n’aurait surpris personne. Mais, lorsque c’est l’Australie, tous les regards se tournent vers cette tractation pour en savoir un peu plus, tant le géant océanien est beaucoup moins visible que les autres pays développés sur le continent noir. En clair, ce conseil d’investissement et de commerce devra « identifier et développer de nouvelles opportunités commerciales entre les deux pays », selon ce qui est mentionné dans le communiqué signé conjointement par les deux parties. Pour ce faire, « le Conseil se concentrera d’abord sur la collaboration avec l’Australie dans le domaine de l’énergie, des mines, de l’agriculture et des services financiers ».
On peut comprendre aisément pourquoi le Nigéria a besoin d’une main forte dans tous ces domaines et, en particulier, celui de l’énergie. Car, le pays ouest-africain multiplie les initiatives pour améliorer sa fourniture énergétique, ce, afin de booster sa production industrielle. A titre d’illustration, dernièrement, le Nigéria avait décroché un financement chiffré en milliard de dollars auprès d’une banque américaine et en faveur de son secteur énergétique. Par ailleurs, « avec le soutien du secteur privé, le Conseil mettra en place de petits secrétariats à Perth et à Lagos ». Il faut dire que si l’Australie se fait discrète en Afrique en général, sa présence est remarquable au Nigéria en particulier. Ainsi, elle représente son deuxième partenaire commercial et est très active dans les mines et le secteur financier.