Depuis le début du mois d’avril, la Tanzanie a été frappée par de fortes pluies qui ont entraîné la mort de 58 personnes, selon les informations données par le porte-parole du gouvernement lors d’une conférence de presse. Les inondations causées par ces pluies ont particulièrement touché la région côtière, où 11 personnes ont perdu la vie. Vendredi dernier, huit écoliers ont également perdu la vie lorsque leur bus a été emporté par les eaux près d’Arusha, dans le nord du pays.
Les dégâts sont considérables, avec plus de 10 000 foyers touchés et près de 77 000 exploitations agricoles endommagées dans les zones côtières et de Morogoro, à l’ouest de Dar-es-Salaam. Le gouvernement a pris des mesures pour aider les personnes affectées, mais la situation reste préoccupante, d’autant plus que les prévisions météorologiques annoncent des précipitations importantes jusqu’à la fin du mois.
Ces pluies abondantes s’inscrivent dans le contexte du phénomène climatique El Niño, en cours depuis mi-2023 et prévu jusqu’en mai. El Niño a déjà eu des conséquences dramatiques dans d’autres régions de l’Afrique de l’Est, notamment au Kenya voisin où 13 personnes ont été tuées et des milliers déplacées par les inondations.
Le rappel des épisodes passés, comme les inondations meurtrières de 1997-1998, met en lumière l’impact dévastateur que de telles conditions climatiques peuvent avoir sur la région. La collaboration entre les autorités locales et les organisations humanitaires reste essentielle pour atténuer les effets de ces catastrophes naturelles.