Le torchon brûle entre le gouvernement centrafricain et la société française d’exploitation minière AREVA. Cette tension résulte de l’annonce de la société qui mentionnait que les travaux de mise en exploitation de la mine de Bakouma, dans l’Est de la Centrafrique, avaient été repoussés dans l’attente d’une éventuelle remontée des cours du minerai qui ont chuté après la catastrophe de Fukushima au Japon. En désaccord avec ce report des activités, les autorités centrafricaines menacent de contester le contrat de la Centrafrique avec Areva, si celui ci maintenait sa décision de repousser les travaux d’exploitation de ce grand projet d’uranium. Selon les prévisions d’Areva, les cours des minerais devraient remonter d’ici deux ans, un délai qui n’arrange pas le gouvernement centrafricain qui veut pouvoir compter sur les recettes de cette exploitation le plus tôt que possible.
En outre les termes du contrat ne semblent pas être respectés par la société. « Areva et nous avons signé un avenant au terme duquel l’entreprise française devait commencer l’exploitation effective à partir de 2010. Si donc Areva décide d’abandonner les travaux à ce niveau pour repartir, nous estimons qu’elle viole déjà les termes de l’avenant » a déclaré le responsable centrafricain. La quantité d’exploitation estimée pour la mine Bakouma est de l’ordre de 32.000 tonnes à l’heure actuelle et représente un gisement important pour la compagnie française même si ce dernier est loin derrière le gisement d’Imouraren au Niger qui est évalué à 180.000 tonnes de ressources. L’on craint que cette tension ne dégrade les bonnes relations entre Areva et le gouvernement centrafricain qui affiche la ferme volonté de contester le contrat si Areva arrêtait effectivement les travaux.