L’approbation de la vente des diamants du Zimbabwe par le processus de Kimberley aurait suscité l’espoir d’une amélioration de l’économie. La vente des diamants alluviaux avait été interdite en 2009 à la suite des révélations de violation flagrante des droits humains des mineurs par des militaires assignés à la sécurité du site minier de Marange. Cependant au cours de cette année 2011, l’interdiction a été levée lors d’une réunion intergouvernementale du processus de Kimberley, à Kinshasa en République Démocratique du Congo. Le Conseil Mondial du Diamant a déclaré pour sa part que les sociétés minières installées au Zimbabwe pourraient désormais commencer à exporter des diamants bruts. Ceci rendrait l’économie prompte à prendre un virage brusque dans la meilleure direction. Toutefois les analystes ont prévenu que tant que l’argent du secteur diamantifère ne sera pas canalisé de manière transparente, l’économie nationale continuera à saigner. Il est estimé que le Zimbabwe ait en stock près de 4,5 millions de carats de pierres précieuses équivalent à environ 2 milliards de dollars US. Le ministre des finances Tendai Biti est certain que le produit de l’exportation des diamants stimulera le budget de 3,4 milliards $ US de l’année prochaine. Cependant l’expérience nous indique que le Zimbabwe s’est illustré par des détournements des fonds de la trésorerie nationale. Les analystes craignent donc que la même chose se reproduise car l’année passée, le pays n’ a empoché que 15 millions de dollars d’ une vente de 900 000 carats des diamants estimés par le processus de Kimberley à 45 millions de dollars US. En outre s’il y a de la transparence et si l’argent du diamant tout comme le fonds de crédit sont bien gérés, le pays connaitra une amélioration économique.