Pour faire face à la demande croissante de sucre dans le pays, le gouvernement burundais envisage de solliciter l’aide de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC). En effet les autorités burundaises s’apprêtent à demander auprès de l’EAC, l’autorisation d’importer du sucre complémentaire à la production locale en vue de faire face à la demande galopante de cette denrée de première nécessité dans le pays. Cette annonce a été faite par le ministère burundais du Commerce, lors d’une rencontre avec les députés de l’Assemblée Nationale. Les autorités burundaises, comptent utiliser les relations diplomatiques qui les lient à l’EAC afin d’obtenir cette autorisation d’importation qui leur fera bénéficier d’un tarif réduit, car sans autorisation l’importateur paierait 100% au titre des droits de douane, ce qui rendrait le prix du sucre plus élevé. A cet effet nous rappelons que le Burundi, membre de l’EAC depuis 2007 reste soumis au protocole de l’union douanière.
La ministre indique donc aux députés que les études sont en cours pour fixer les quantités à importer de manière à maximiser le profit et à équilibrer le prix de vente dans le pays. Il est à noter qu’au Burundi, malgré son importance sur le plan nutritionnel, le sucre est devenu au fil des années l’une des denrées les plus rares bien qu’au niveau de la Société Sucrière du Mosso, l’on ne cesse de dire que la production a été normale au cours des années. Cette denrée est devenue si rare que des problèmes se posent dans la distribution mais également au niveau de l’inflation, car 1 kg de sucre qui est officiellement vendu à 1500 Fbu (1 dollar), s’achète aujourd’hui à 2. 500 Fbu (plus de 1,5 dollars).