La Banque Mondiale vient d’affirmer par l’intermédiaire d’un de ses représentants locaux, son soutien contre le trafic du bois de rose à Madagascar. L’institution financière exige plus de transparence dans la vente de bois de rose envisagé par l’Etat malgache ainsi que dans l’utilisation du revenu provenant de ce produit naturel d’autant plus que ce sera désormais un critère de jugement pour la communauté internationale. Au Madagascar, le trafic de bois de rose a toujours été au centre de la polémique. Des rumeurs insistantes prétendent que de hautes personnalités politiques et économiques seraient impliquées dans ce commerce illicite. L’Agence « Witness and Environmental Investigation Agency » affirme que les chinois qui commercent dans le bois de rose sont en relation directe avec le président de Madagascar Andry Rajoelina qui a pris le pouvoir en mars 2009 par un coup d’Etat. L’enquête secrète de cette agence a mis en évidence plusieurs cas de revendeurs en Chine qui affirment traiter directement avec les plus hautes sphères du gouvernement. Toutefois les autorités malgaches semblent avoir pris leurs responsabilités. Des cargaisons de bois de rose commencent à être interceptées dans le nord-est du pays. Des parlementaires ont été mis sous mandat d’arrêt et le président de la république vient de promulguer une ordonnance pour renforcer les sanctions. Le Madagascar a également ajouté le bois de rose dans la liste mondiale des espèces protégées. Si les tergiversations persistent sur l’utilisation des stocks de bois de rose, le régime lui ne veut plus se voir reprocher d’immobilisme. En effet le pays avait reçu au cours de cette année un prêt de 42 millions $ US de la part de la Banque Mondiale pour la poursuite de la protection de environnementale. Celle-ci avait en échange exigé une gouvernance irréprochable.