Après 12ans (soit de 1993 à 2005) de guerre civile qui a vu la production de café chuté pratiquement à 15.000 tonnes par an, le Burundi a su se relever et a désormais porté sa production de café à 25.000 et 30.000 tonnes, selon Oscar Baranyizigiye , le secrétaire exécutif de l’Association interprofessionnelle du café du Burundi (Intercafé-Burundi). Produisant que du café arabica, un produit de rente qui représente à lui seul près des 80% des devises du pays, le Burundi essaye d’utiliser tout le potentiel que lui offre cette culture. Le café est donc cultivé sur environ 60.000 hectares et rapporte aux producteurs entre 3 et 4 dollars le kilo. En effet sur le marché burundais le prix du café fluctue chaque année ainsi ce qui est donné aujourd’hui aux producteurs, c’est 72% du prix de vente du café autrement dit qu’ils sont payés après la vente du café marchand sur le marché international. Le pays envisage même augmenter davantage la production de ce produit de rente jusqu’à 40000 tonnes par an. Toutefois le secteur connait toujours des difficultés comme la baisse du nombre de producteurs car beaucoup ont abandonné et n’ont pas repris en raison de la chute des cours les années antérieures. Mais maintenant que les cours grimpent de nouveau, certains producteurs reviennent ce qui est de très bon augure pour le secteur. Cette hausse des cours pourrait bien plus qu’avantager le Burundi sachant que le principal marché burundais, c’est surtout le marché américain.
Dans le souci de soutenir la croissance de cette filière en plein essor, les autorités burundaises apportent bien entendu des services d’encadrement techniques aux producteurs et compte privatisé toute la filière.