600 millions de dollars, tel est le coût global de la centrale électrique à gaz de 300 mégawatts dont vient de se doter le Congo Brazza via le groupe pétrolier italien ENI. En effet, mise en service le vendredi dernier à Côte Matève, dans le sud du pays, cette centrale électrique à gaz dispose de deux groupes turbo-alternateurs d’une puissance nominale de 150 mégawatts chacun, et doit contribuer fortement au développement économique du pays. Cet événement important qui a d’ailleurs vu la présence du Chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso, devrait générer de nombreuses retombées directes sur la croissance économique, notamment en termes de création d’emplois directs et d’émulation au niveau du secteur secondaire. Les travaux de construction ont été réalisés entre Mai 2008 et Novembre 2011, suite à l’accord conclu avec le groupe italien ENI par les autorités congolaises. De son nom officiel, Centrale électrique à gaz du Congo, elle est la plus importante unité de production d’énergie du pays puisqu’elle devance le barrage hydro-électrique d’Imboulou (au nord de Brazzaville), construit pour 370 millions de dollars par la Chine et mis en service en Mai. Avec cette nouvelle unité de production, la capacité de production d’électricité du Congo a considérablement augmenté passant ainsi de 89 mégawatts en 2003 à 500 mégawatts en 2011. Néanmoins, il reste encore du chemin à faire car les besoins du pays se sont élevés officiellement à 600 mégawatts.
Faisant parti du cercle restreint des pays producteurs de pétrole en Afrique, le Congo est encore à des taux faibles en termes d’accès à l’énergie : 47% en milieu urbain et environ 5% en zones rurales. Avec l’arrivée de cette nouvelle centrale, bon nombre de problèmes -tels que les délestages intempestifs ou la fourniture irrégulière de l’éclairage public- seront résolus, ou du moins améliorés.