Le ministère burundais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique vient d’annoncer qu’il sera bientôt mise en place une politique nationale de la science, de la technologie et de la recherche dans le but de maîtriser l’attribution des grades académiques et des étiquettes d’experts et de consultants, qui s’attribuaient un peu en désordre. Ainsi cette nouvelle réforme entraînera la mise en place d’une commission nationale de la science, de la technologie et la recherche qui est prévue par le décret portant création de ce ministère.
La commission, selon le Ministre de l’enseignement supérieur burundais, aura deux sous-commissions dont « la première sera chargée de l’habilitation ou alors de la valorisation des recherches et d’octroi des grades académiques ». Ainsi ce privilège qui revenait à l’Université lui sera relevé. Désormais il existera un mécanisme institutionnel central indépendamment de l’Université qui sera donc la première sous-commission. Quant à la deuxième, elle sera une sous-commission d’éthique et de promotion de la recherche qui aura pour mission l’octroi des titres d’expert et de consultant.
Pour le ministre M. Nimubona, il est impératif que cette commission existe car « aujourd’hui, tout le monde se déclare expert ou consultant en tel ou tel autre domaine. On ne se proclame pas, on ne se donne pas, on ne s’annonce pas expert ou consultant. Il faut le prouver à travers des publications, à travers des recherches, à travers des travaux de haut niveau avéré sur le plan scientifique. Alors, il faut qu’il y ait une commission d’éthique et de promotion de la recherche qui donne ces étiquettes ».