Stockbroker, un cabinet régional de courtage a exprimé des craintes au sujet du ralentissement économique du Malawi et de la chute libre du Kwacha (monnaie malawite) sur le marché. Dans un des rapports de ce cabinet, qui achète et vend des actions grâce à des teneurs de marché ou des entreprises, il n’y a pas de doute que dans une perspective de l’offre et de la demande, la dépréciation du Kwacha malawite va se poursuivre. Sans l’intervention du Fonds Monétaire International (FMI) pour consolider à court et à moyen terme la monnaie locale, la crise de balance des paiements maintiendrait la dépréciation de la monnaie et l’inflation du carburant. Le Malawi ne parvient pas à se procurer ses besoins en carburant par jour. Cette pénurie a un impact négatif sur la plupart des industries, qui sont d’ailleurs entrées en régime d’austérité avec la réduction de leurs effectifs. Le cabinet Stockbroker prévient que si les déséquilibres structurels ne sont pas traités, le taux actuel de contraction de l’activité économique locale pourrait empirer. Cependant si le gouvernement essaie de contrôler le taux de change, il pourrait entrainer une inflation avec des répercussions négatives sur les populations pauvres. Le Malawi importe une quantité substantielle des produits. Dans ces conditions, une dévaluation va augmenter les coûts des intrants pour la plupart des biens et services, et ces coûts se transmettront ensuite aux consommateurs aux revenus modestes. Ainsi la solution à ce ralentissement économique serait la reprise de bonnes relations entre le gouvernement, le Fonds Monétaire International (FMI) et les autres bailleurs de fond internationaux. Le pays avait en effet affirmé dans un passé récent qu’il prendrait sa propre orientation économique à la suite d’une crise diplomatique avec la Grande Bretagne.