Le secteur manufacturier en Tanzanie est dominé par la présence de petites entités qui opèrent de manière informelle, d’après une enquête récente diligentée par le ministère de l’industrie, du commerce et de marketing. Cette étude est censée mettre plus de pression sur les décideurs politiques afin de les pousser à accélérer les stratégies pour formaliser les entreprises. Selon cette enquête, plus de la moitié des entreprises manufacturières en Tanzanie sont des petites entreprises qui emploient moins de 3 travailleurs. Ces structures fonctionnent de manière informelle et sont en dehors de tous les mécanismes juridico-financières et réglementaires. Dans ces conditions le gouvernement tanzanien perd également des revenus qui devraient provenir des impôts de ces micro-entreprises. La Tanzanie compte près de 25 000 entités manufacturières dont 15 000 (60%) ont un ou deux ouvriers et 7 000 avec 3 ou 4 travailleurs. Bien que la main d’œuvre soit moins qualifiée, ces petites entreprises demeurent le moteur de base de la fabrication en milieu rurale. En outre la plupart des entreprises dans le secteur manufacturier sont la propriété des autochtones et environ 17% sont détenues par des étrangers et 8,2% sont des copropriétés. Les sociétés à capitaux étrangers et en copropriétés sont celles qui sont les plus formalisées et génèrent plus des emplois.
Par contre celles détenues par les fils du pays sont pour la majorité, informelles. L’enquête du ministère de l’industrie, du commerce et de marketing aura permis de montrer que les entreprises de fabrication sont tenues essentiellement par des partenaires privés et ont contribué à la croissance du pays l’année dernière. Les responsables tanzaniens devraient structurer les petites entreprises, qui dominent le secteur manufacturier, pour essayer de profiter encore plus des retombées de leurs activités.