La Chine, qui est depuis plusieurs lustres implantée en Afrique, joue un rôle croissant dans l’économie namibienne. En effet dans le cadre d’une visite officielle dans le pays, le ministre chinois des affaires étrangères Yang Jiechi a signé avec son homologue namibien un accord de près de 26 milliards de dollars américain. La Chine serait intéressée par l’exploitation de l’Uranium dont la Namibie dispose le cinquième des réserves mondiales. Cependant plusieurs experts affichent beaucoup de réticences sur la présence excessive des investisseurs chinois. Ils les reprochent d’ignorer la main d’œuvre locale et au pire des cas de maltraiter des ouvriers nationaux. Cette tendance a été confortée par le témoignage des ouvriers zimbabwéens publié par le très célèbre quotidien britannique « The Guardian ». Ces travailleurs ont affirmé s’être faits battu par leurs supérieurs chinois. A ce propos le haut fonctionnaire chinois a déclaré que les entreprises de son pays ont encore beaucoup d’efforts à fournir pour se conformer aux lois locales, mais cela ne durera plus longtemps. Toutefois, le géant asiatique a affirmé qu’il continuerait d’assister la Namibie notamment dans le développement des infrastructures, l’éducation, l’agriculture et la santé publique. Selon un rapport de la banque mondiale de décembre dernier et selon les chiffres de la chambre namibienne de commerce et de l’industrie, on recense 27 sociétés chinoises et 35 000 travailleurs chinois sur le territoire namibien. La Namibie a, dans le cadre de ses accords avec la deuxième puissance économique, adhéré à la politique d’une seule Chine en reconnaissant le Tibet, Hong-Kong et Taiwan comme parties intégrantes du géant asiatique.
L’adhésion à cette politique implique que la Namibie cesse toutes relations diplomatiques avec Taiwan. Pékin a salué la position de ce pays d’Afrique australe qu’il considère dorénavant comme un ami fidèle.