A l’instar des pays de la zone euro secoués par des spéculations la semaine dernière, l’Afrique du sud était sur la liste des pays sous surveillance des agences internationales de notation. L’agence de notation Fitch a en effet affirmé le weekend passé avoir revu à la baisse la note de crédits, tout en révisant les perspectives stables de l’Afrique du sud en perspectives négatives. La note sud-africaine est ainsi passée à BBB. Cette décision fait suite à une action similaire de l’Agence Moody’s en novembre de l’année passée, qui reprochait à l’économie sud-africaine une monnaie faible face aux devises étrangères. Abordant dans le même sens, l’agence Fitch a justifié son initiative par le niveau élevé de pauvreté, par une croissance atone et par le défi majeur de la création d’emploi dans un pays gâché par le chômage endémique. Purvi Harlalka, directeur de l’agence Fitch a déclaré que la perspective négative reflète les progrès limités par plusieurs problèmes structurels de longue date qui ont provoqué au cours du temps un ralentissement de la performance économique de l’Afrique du sud. Cette incapacité a, non seulement freiné la croissance et maintenu l’assiette fiscale étroite, mais a également entrainé une redistribution des finances publiques pour combler le manque de mobilité sociale. Le ministère des finances a été prompt à réagir, arguant que la dette brute en Afrique du sud par rapport au Produit Intérieur Brut (PIB) de 40% reflète un endettement durable.
Le trésor national a ajouté dans un communiqué, que l’Afrique du sud considère l’action de Fitch dans le contexte des défis auxquels l’économie mondiale est confrontée. La décision de Fitch a été par ailleurs perçue par l’administration sud-africaine comme un appel de réveil afin de contenir les problèmes socio-économiques urgents du pays.