La Mutuelle de la fonction publique (MFP) au Burundi vient de lancer ce lundi une grève illimitée pour exprimer son mécontentement face à la récente mesure gouvernementale qui supprime temporairement la distribution des gratifications, primes de présence et autres primes de bilan dans les entreprises à économie mixte ou à participation publique. La situation risque de vite s’empirer si les mesures adéquates ne sont pas prises, car plusieurs catégories d’affiliés à cette institution risquent d’être pénalisées. En effet la MFP gère les cotisations mensuelles de nombreuses institutions et prend en charge, en cas de maladie, les frais de consultation, soins et médicaments des agents publics en activité ou à la retraite, ainsi que leurs ayant-droits à concurrence de 80%. Ce mouvement de grève risque de paralyser une grande partie de l’activité économique burundaise étant donné que parmi les principales catégories d’affiliés on peut citer : les magistrats, fonctionnaires, enseignants, agents des établissements publics et des administrations personnalisées, les corps de défense nationale et de sécurité, les membres et le personnel d’appui des institutions politiques, les agents municipaux, les pensionnés et rentiers de la fonction publique et de l’Institut national de sécurité sociale (INSS), les étudiants de l’université publique du Burundi, le personnel de l’enseignement privé, autres. Cette réforme gouvernementale supprime ainsi les gratifications et autres primes de bilan qui permettaient généralement aux travailleurs de fêter plus sereinement les fêtes de fin d’année. Par ailleurs les autorités burundaises, défendent cette mesure et justifient sa raison d’être par les conjonctures économiques nationale et internationale difficiles. Quoiqu’il en soit les autorités sont tenues de vite réagir et de prendre les dispositions adéquates si elles ne veulent pas que cette grève paralyse le pays.