L’Afrique Centrale organise une campagne de sensibilisation et de prévention régionale contre la traite des personnes, notamment des femmes et des enfants. C’est Pointe-Noire, la deuxième ville du Congo, qui a été choisie pour abriter cet événement qui se déroule du 17 au 19 janvier. L’événement est d’une envergure régionale et rassemble plus de soixante participants, venus de cinq pays de la sous-région, dont le Cameroun, le Congo Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale et la République démocratique du Congo. La sous région est en effet affectée par ce phénomène qui touche pas mal d’enfants et contribue à l’analphabétisme de ceux-ci. Cette campagne de sensibilisation se subdivisera en des travaux qui seront exécutés sous forme d’atelier. Mais surtout, ces travaux aboutiront à des recommandations qui feront l’objet de plan national par pays, l’objectif étant d’accélérer la mise en application des mesures de lutte contre la traite. En 2007, une étude avait révélé qu’environ 1800 enfants sont potentiellement affectés par la traite à Brazzaville et à Pointe-Noire. Ces enfants sont donc exploités dans de divers trafics comme la vente des marchandises, les travaux domestiques ou la prostitution et sont aussi exposés à de multiples maltraitances. Pour la ministre congolaise des Affaires sociales, Emilienne Raoul, « Il s’agit d’une mise en cause de la base de tout l’édifice des droits de l’homme, à savoir l’égale dignité de tous les êtres humains ».
Par ailleurs des institutions spécialisées dans le domaine comme l’Unicef estiment qu’il faut renforcer les stratégies et les politiques de protection, de prévention, de surveillance, de rapatriement si nécessaire et de réinsertion des enfants victimes de la traite.