Au Tchad le prix du carburant a considérablement augmenté au point de coûter son poste au ministre de l’Energie et du Pétrole. En effet, les négociations avant le lancement de la raffinerie sembleraient être mal menées. « Le ministre a mal négocié avec les Chinois les choses, notamment le prix du carburant dès l’ouverture de la raffinerie, et c’est ce qui a entraîné aujourd’hui le blocage dans les discussions avec les Chinois » a ainsi déclaré un officiel tchadien. Située à Djermaya au nord de N’Djamena, la raffinerie a été construite par les Chinois pour un coût total de 60 millions de dollars, et est détenue à 60% par la CNPCI et à 40% par l’Etat tchadien. Aujourd’hui les investisseurs désirent obtenir plus rapidement un retour sur investissement et pour ce faire ils le font lourdement peser sur le prix du carburant qu’ils livrent aux Tchadiens. Pour faire fasse à la situation et notamment à la pression chinoise, le ministre de l’Energie et du Pétrole, après sa vaine tentative d’imposer à la raffinerie un prix maximum pour le litre à la pompe, avait donc fait fermer l’établissement le 19 janvier dernier. Cette situation lui a valu son limogeage et il a été remplacé par Brahim Alkhalil Hiléo. Au vue donc de l’ampleur de la situation, le désormais ex ministre, a entrainé dans son licenciement Mahamat Ali, ministre du Plan, de l’Economie et de la coopération internationale.
« Le ministre du plan sortant est également une victime collatérale du problème de la raffinerie parce qu’il est signataire de toutes les conventions entre le Tchad et ses partenaires. Les Chinois menacent de dénoncer la convention qui les lie au Tchad » a confirmé un officiel tchadien.