Le Botswana a vu ses ventes des diamants baisser de plus de 70% au début de cette année entrainant ainsi une perte de 122 millions de dollars US. En présentant le budget national de 2012, le ministre des finances Kenneth Matambo a déclaré que la croissance économique du pays devrait décroître de 0,7% au cours de cette année. Selon le fonctionnaire botswanais, cette situation pourrait forcer le gouvernement à reconsidérer ses plans de dépenses d’autant plus qu’il n’y a aucune raison que cette tendance se renverse dans un proche avenir, à moins que la situation de la crise américaine et européenne s’améliore. A en croire le ministre des finances, les ventes devraient passer de 594,3 millions de dollars US à 160 millions de dollars US en 2012. Aussi les projections actuelles indiquent que le volume des ventes de diamants en cette année sera presque identique à celui de l’année passée. Si cette prévision arrivait à se réaliser à la lumière d’une contrainte budgétaire, le Botswana serait obligé de ré-prioriser ses options des dépenses prévues, tant au niveau national des ménages qu’au niveau individuel. L’économie mondiale a connu une récession à double creux, entrainant rapidement la récupération des dettes domestiques pouvant s’avérer difficiles. Le Botswana pourrait de ce fait être confronté à des réductions d’emplois ou des salaires dans le secteur public. Toutefois, les responsables du Botswana espèrent que le lancement du barrage au charbon de 600 Mégawatts conçu pour mettre fin à la dépendance des importations d’électricité, relancera l’économie. Le Botswana, qui est un pays enclavé au cœur de l’Afrique australe, a beau être loin de tout, est aux premières loges pour ressentir les effets de la crise de la dette européenne.