La micro finance s’impose de plus en plus comme un moyen efficace de lutte contre la pauvreté et pour le développement. En effet, contrairement au système financier classique ou formel, elle permet à des familles pauvres ou à faibles revenus d’avoir un accès permanent à des services financiers de qualité et adaptés à leurs besoins tels que le crédit, l’épargne, l’assurance et les transferts de fonds.
La micro finance en Afrique subsaharienne est en pleine expansion et la concurrence s’intensifie entre les différentes Institutions de Micro Finance. Les prêts et les dépôts sont en forte croissance. Néanmoins, des différences persistent entre les sous-régions du continent : la plus forte croissance, que ce soit du nombre d’emprunteurs ou d’épargnants, revient aux régions d’Afrique de l’est et australe, tandis que le nombre d’emprunteurs en Afrique Centrale a diminué. L’Afrique de l’ouest, elle, a connu une croissance, mais plus faible que celle des régions de l’est et australe. Les politiques aussi s’y sont mis par des lois et des règlementations : depuis 2002, 31 pays d’Afrique subsaharienne ont adopté une nouvelle législation ou révisé la législation de la micro finance de manière à l’intégrer davantage aux systèmes financiers formels.La micro finance est financée par les bailleurs de fonds et les investisseurs au moyen de subventions et de prêts. Les dépôts auprès des Institutions de Micro Finance constituent également une source importante de financement.
En 2007, pour la première fois, l’autosuffisance opérationnelle a été atteinte dans toutes les régions d’Afrique sub-saharienne : les Institutions de Micro Finance ont réussi, en moyenne, à couvrir leurs charges courantes avec leurs recettes d’exploitation.