Les paysans malgaches éprouvent des difficultés à se procurer des engrais chimiques et biologiques pour leur culture. Cette réalité empêche les agriculteurs d’avoir une autosuffisance de production. Le rendement en riz, qui est l’aliment de base du pays, peut atteindre jusqu’à 14 tonnes par hectare avec l’utilisation des engrais biologiques contre 2 à 3 tonnes par hectare de la production actuelle . Une expérience effectuée dans la région d’Itasy (centre ouest du pays) a d’ailleurs confirmé ces estimations. La vente des engrais biologiques sur le marché local a connu une diminution à cause de la suppression des subventions de l’Etat. En outre, l’ancienneté de la technique rizicole du Madagascar, explique en partie la faiblesse de la production du pays. Selon les statistiques de la banque mondiale, le Madagascar n’utilise que 5 Kg d’engrais chimiques par hectare dans la technique traditionnelle et seulement 2% des riziculteurs malgaches achètent des semences qualifiées, d’autant plus que les données indiquent que 44% de terres cultivés sont occupées par la riziculture. Actuellement près de 400 tonnes des engrais biologiques non consommés par les cultures malgaches sont exportés à l’étranger, notamment en France, en Allemagne, en Espagne, et Belgique mais aussi dans les pays de l’Afrique de l’ouest alors qu’ils pourraient stimuler l’agriculture locale.
Dans l’objectif d’aider les paysans malgaches à améliorer leur travail, des suggestions comme la facilitation des conditions d’obtention de crédit ont été formulées par un groupe d’organisations non gouvernementales œuvrant pour la promotion du monde rural.
Celles-ci comptent mettre en place un fond non remboursable destiné aux associations ou coopératives d’agriculteurs. En termes clairs, cela va consister à leur offrir la moitié des matériels agricoles dont ils ont besoin.