la participation du secteur privé afin de financer la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD), c’est ce que le Premier Ministre burkinabé, M. Luc Adolphe Tiao, appelle de l’innovation. C’était l’objet d’une conférence entre les opérateurs économiques nationaux et internationaux la semaine dernière. L’Etat compte vraiment sur le secteur privé, qu’il a élevé au rang de levier de développement dans son cadre référentiel. En fait, cette initiative nécessite de gros moyens : 133,7 millions de dollars américains, répartis entre la Banque Mondiale (115 millions de dollars américains), le Burkina-Faso (8,7 millions de dollars américains) et les bénéficiaires (10 millions de dollars américains). Il comporte, notamment, la construction d’un nouvel aéroport international à Donsin. Pour ce faire, le projet prévoit de nouer un partenariat public – privé. D’où, l’appel lancé par les autorités burkinabés à ce dernier secteur. Aussi, pour mieux l’appâter, le financement a été sécurisé : il se fera par une société mixte autonome soit sur de fonds propres exigibles aux actionnaires, soit sous forme de prêt. Si le gouvernement burkinabé a opté pour une telle démarche, c’est, notamment, en raison de ses bons résultats en matière du climat des affaires. En l’espace de deux, le Burkina – Faso a gagné 5 places sur l’échelle du Doing business. En outre, il s’est inscrit dans plusieurs réformes allant dans le sens de la promotion du secteur privé. Ces arguments, seront-ils assez convaincants au chef de ses interlocuteurs ? Les prochaines semaines nous en diront un peu plus.