Le président sud-africain Jacob Zuma s’est employé le weekend dernier lors de son discours annuel sur « l’état de la Nation », à défendre son bilan et à rassurer son peuple en dépit du taux de chômage embarrassant que connaît le pays. Il a fait de la lutte contre le chômage le cheval de bataille de son mandat. Et pourtant si le nombre des emplois a augmenté de 2,8% en 2011, celui des chômeurs recensés a également accru de 2,6%. En clair, il y a autant des sud-africains au chômage maintenant que lorsque le président Jacob Zuma avait promis de faire de l’année 2011 une année de l’emploi. Le gouvernement a promis de créer environ 11 millions d’emplois à l’horizon 2030 et de baisser par la même occasion le taux de chômage de 15%.Cependant la faible reprise de l’économie , à peine remise de sa récession de 2009, s’est entortillée avec la crise de la zone euro. L’agence de notation Fitch a même abaissé il y a quelques jours les perspectives de la première puissance économique du continent noir. Par ailleurs, selon une enquête menée par les autorités des statistiques de l’Afrique du sud, le taux de chômage officiel est redescendu à 23,9% à la fin du de l’année passée (un niveau d’avant la crise).
Certains observateurs estiment qu’il est tout à fait déplacé que le président Zuma se soit félicité lors de son discours de cette dernière tendance des chiffres du chômage. Une baisse du taux de chômage de 25 à 23,9% n’a rien d’exceptionnel, vu que la croissance nécessaire pour absorber les sud-africains en chômage n’est toujours pas atteinte.