L’Île Maurice est actuellement considéré comme un pays qui a décroché le pompon là où plusieurs pays africains ont échoué. Cependant il y a quelques années personne n’aurait parié sur cette île de l’océan Indien. En effet l’île Maurice était loin des marchés des exportations et les touristes en quête de soleil étaient découragés par la nécessaire journée d’avion pour s’y rendre. Si aujourd’hui, une poignée de petits pays africains gorgés de pétrole connaissent une croissance rapide et affichent des revenus élevés pour une poignée de la population, l’Ile Maurice se positionne comme deuxième en Afrique en fonction de l’Indice de Développement Humain des Nations Unies sans posséder véritablement des richesses de sous-sol. Ce classement se reflète dans des mesures de bon sens de niveau de vie, qui vont de l’espérance de vie (74 ans) à la proportion de la population ayant accès à l’eau potable (99%). D’ailleurs l’engagement de ce pays insulaire envers le libre échange et l’état de droit, illustré par l’ « Index of African Governance » est bien corrélé avec la croissance du pays. Selon la « Statistics Mauritius, la croissance de Maurice devrait atteindre 4% au cours de cette année, une performance maintenue en dépit de la grande crise internationale.
Sur le plan sectoriel, c’est le service financier qui affiche une meilleure disposition face à la crise mondiale avec une croissance de 5,5%. L’industrie sucrière, dont la production s’élève 430 000 tonnes de sucre, se retrouve en meilleure posture avec une hausse de 0,6% de ses activités après la décroissance de 6,4% en 2010. Par ailleurs la performance pour 2012 s’annonce plus sucrée avec une prévision de croissance de 4,4%.