Le gouvernement zimbabwéen a annoncé la semaine dernière la pose de nouveaux compteurs d’électricité contraignant ainsi les familles d’Harare (capitale du pays) à payer en avance leurs factures de consommation. Déjà au cours de l’année passée, le gouvernement avait déjà augmenté les tarifs de 31%. Le ministère de l’énergie a justifié cette décision par la mauvaise performance de l’entreprise nationale d’électricité qui a une dette de plus de 900 millions de dollars. Cette dette découle d’une part des prêts que la société nationale a contracté et d’autre part de l’importation du courant à partir du Mozambique. Par ailleurs les consommateurs locaux doivent environ 400 millions de dollars d’arriérés à la société nationale d’énergie électrique. Si ceux-ci n’honorent pas leurs obligations, la compagnie risque d’être dans l’impossibilité de payer le fournisseur d’électricité avec le risque de suspendre l’approvisionnement national du courant. L’année passée, 5 millions d’ampoules plus économiques en énergie ont été distribuées afin de réduire avec la consommation, les tarifs d’électricité. Le pays de Robert Mugabe peine en effet à produire suffisamment d’énergie dans ses principales centrales, et les coupures de courant peuvent dépasser dix heures d’affilée. Une rotation précise des délestages est mise en place pour permettre aux foyers et aux entreprises, concentrées dans les grandes villes, de poursuivre leurs activités. Le Zimbabwe aurait besoin d’investir 13 milliards de dollars pour remettre à niveau son secteur énergétique et en finir avec les délestages qui handicapent la vie économique du pays.
Cet Etat d’Afrique australe nécessiterait 2 200 Mégawatts, mais n’en produit que 1 300 et dépend de ses importations de courant. La Banque Mondiale est actuellement en négociations avec le gouvernement du Zimbabwe pour le remboursement de ses dettes dans le secteur énergétique.