Le Burundi va bénéficier de l’appui du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), une des nombreuses institutions du système des Nations Unies, pour la vulgarisation du système de riziculture intensive du pays. En effet le patron du FIDA a effectué une visite de travail au Burundi en visitant deux provinces spécialisées dans cette culture. Cette forme agricole emploie plus de 2.600 paysans dont 50% des femmes qui pratiquent le système de riziculture intensive sur 150 hectares du marais de Nyabiho en commune Gitaramuka en province Karusi. Cette activité s’inscrit essentiellement dans le cadre du « Projet d’appui à l’intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) » financé par le FIDA. L’introduction de ce système intensif a, selon les bénéficiaires, amélioré le rendement du riz en assurant une croissance allant d’une tonne par hectare à cinq tonnes par hectare. En outre l’élevage d’animaux dans des étables modernes acquis par les éleveurs grâce à la chaîne de solidarité initiée par ce projet, a également fait l’objet de la visite du numéro un du FIDA. La visite s’est poursuivie dans le marais de Kigoma où l’on retrouve environ 94 hectares qui seront aménagés d’ici juillet 2012 pour l’introduction également du système de riziculture intensive. Toutefois dans cette région, grâce au « programme de développement des filières » (PRODEFI) toujours financé par le FIDA, la méthode intensive fait déjà objet d’expérimentation sur 6 hectares pour améliorer les semences.
La vulgarisation et l’application de cette méthode peut s’avérer un moteur de développement agricole voire de l’économie nationale. A ce stade du projet, les prémices sont encourageantes et le président du FIDA s’est d’ailleurs dit satisfait de l’impact positif des réalisations de ces projets sur les conditions de vie des populations bénéficiaires.