Si le Malawi peut difficilement compter sur le Fonds Monétaire International (FMI), le pays a encore les grâces de la Banque Mondiale. Tout au moins dans le domaine de la santé. En effet, la Banque Mondiale vient d’octroyer au Malawi une aide de 80 millions de dollars. Le communiqué de la Banque Mondiale précise que ce financement est pour réduire les effets de la malnutrition des femmes et des enfants et à empêcher la transmission du virus VIH des mères aux enfants. En d’autres termes, le but du projet est de développer l’accessibilité des services améliorant la situation nutritionnelle des mères et des enfants. En plus, des actions de sensibilisation seront menées pour prévenir la propagation du virus du sida au Malawi. Dans ce pays, 14 % de la population, qui s’élève à 13 millions d’habitants, est séropositive. Cette situation a poussé la Banque Mondiale à financer le pays. Présentement, plus de 383 000 malawites sont traités gratuitement contre le VIH par administration d’antirétroviraux. Mais, c’est insuffisant. Chaque année, il y a 90 000 nouvelles infections d’après des chiffres fournis par l’ONUSIDA. Ces nouveaux cas concernent surtout les jeunes et les femmes. La Banque Mondiale garde certaines branches de ses activités au Malawi. Contrairement au FMI.
Cette institution est en froid avec le gouvernement malawite et le président Bingu wa Butharika sur la question de la dévaluation de la monnaie. Cette difficulté a conduit le FMI à interrompre son aide. Mais, la Banque Mondiale continue la coopération. C’est quelque part normal : la moitié de la population vit avec moins d’un dollar par jour et 49 % des jeunes enfants souffrent de malnutrition chronique.