Le rapport de l’EAC, publié le mercredi 4 avril, parle de tracasseries administratives et policières qui sont fréquentes dans les échanges commerciaux en Tanzanie. Cette difficulté nuit à toute la communauté. Pour entrer dans le territoire tanzanien, c’est difficile d’après le rapport de l’EAC. A la frontière, les agents perçoivent des impôts sans en expliquer les motifs. En plus, les gendarmes arrêtent aussi les commerçants pour tel ou tel autre contrôle. Il y a aussi l’étape de pesage de la marchandise. Toute cette procédure prend beaucoup de temps. Et, souvent, à chaque étape, les commerçants sont sommés de laisser quelque somme. Selon le rapport, une sur deux taxes perçues aux frontières de la Tanzanie est illégale. Les taxes comme les bakchichs ont découragé beaucoup de commerçants de l’EAC à aller faire des activités en Tanzanie. Le rapport parle particulièrement des commerçants kényans. Aujourd’hui, ce pays a une mauvaise réputation parmi les commerçants. L’EAC regroupe, en dehors de la Tanzanie, le Burundi, le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda. Ce dernier s’en est bien sorti dans le rapport. Le Rwanda a allégé ses lois commerciales. C’est un des ressortissants rwandais, Richard Sezibera, qui est l’actuel secrétaire général de l’EAC et, également, ministre de la santé dans son pays. Le rapport a aussi révélé que les échanges commerciaux dans l’EAC ont atteint 4 milliards de dollars US en 2010.
C’est presque le double qu’en 2005. Mais, la pauvreté a gagné du terrain. Entre 2005 et 2010, le nombre des habitants de la zone EAC vivant sous le seuil de pauvreté est passé de 44 millions à 53 millions. Ce nombre correspond à une proportion d’une personne sur trois.