Le processus de réconciliation de la république togolaise vient de franchir un pas de géant. Et pour cause, ce mardi, suite à la réception du premier volet du rapport de la commission vérité justice et réconciliation, le président Faure Gnassingbé s’adressait à la nation pour implorer le pardon des victimes de la série de violences politiques perpétrées entre 1958 et 2005, en insistant sur le fait que le gouvernement actuel allait tout mettre en œuvre pour empêcher que de tels actes ne soient à nouveau infligés à la population.
Le président a par ailleurs reconnu ses manquements à son obligation d’assurer la protection et la sécurité de ses ressortissants lors des évènements de 2005, et a annoncé l’octroi d’une réparation juste et équitable de ces derniers.
Pour de nombreux observateurs internationaux, cette déclaration de Faure Gnassingbé vient en quelque sorte sceller la volonté longtemps affichée par le président de rompre avec le passé et de commencer un nouveau chapitre, en impliquant les adversaires d’hier dans le processus de réconciliation.
Rappelons au passage, que c’est dans un contexte encore largement entaché par les séquelles des évènements tragiques de 2005, que Faure Gnassingbé avait affirmé sa détermination à mettre en œuvre un processus sincère de démocratisation et d’édification de l’Etat de droit.
De leur côté, l’Union Européenne et les autres partenaires du Togo voient d’un bon œil cette action présidentielle qui vient entériner le processus de transition démocratique enclenché depuis l’ascension au pouvoir de Faure Gnassingbé. Ainsi, le Togo, conscient du chemin qui lui reste à parcourir, semble avoir définitivement emprunté la voie de la démocratie et se dirige peu à peu vers le développement socio-économique auquel il a jusque-là démontré un attachement inaliénable.