Malgré l’hostilité de la communauté internationale, le président zimbabwéen Robert Mugabe est déterminé à nationaliser les mines étrangères. Le ministre en charge de l’indigénisation, Saviour Kasukuwer, a annoncé l’indigénisation de 51 % du capital social des gisements non conformes aux dispositions des lois en vigueur. Peu après, la même autorité s’est rétractée en affirmant que ce n’était qu’une menace afin de pousser ces sociétés à régulariser leur situation. Pour entrer dans le détail, M. Kasukuwer a prévenu que toute compagnie minière non conforme à la loi doit considérer que 51 % de son capital social appartient dorénavant au Zimbabwe. Comme conséquence, toute opération menée dans le cadre de ces parts sociales (51 %) est considérée comme réalisée en faveur de l’Etat du Zimbabwe. Cela, à daté du 25 septembre dernier. Cette nouvelle législation pose beaucoup de problèmes. En plus, elle décourage les investissements vers ce pays d’Afrique Australe. Néanmoins, les véritables propriétaires des mines en question peuvent quand même espérer un changement. Devant la presse, le ministre zimbabwéen n’a parlé que de menace. Cette autorité n’a pas été aussi tranchante que lors de sa déclaration. En plus, certains analystes pensent que le camp de Mugabe veut convaincre les électeurs en vue des prochaines présidentielles.
Les élections auront lieu en 2013 au plus tard. Les 51 % du capital sont présentés comme un moyen pour permettre aux autochtones de mieux contrôler l’économie. Autrement dit, c’est un processus de décolonisation économique. Du côté du Premier Ministre, Morgan Tsvangirai, et opposant au président zimbabwéen, on ne voit pas les choses de la même façon. Cette famille politique craint la fuite des investissements.