La différence entre les espérances de vie moyennes d’un africain et d’un européen peut aller de trente à quarante ans. Les causes de la faible espérance de vie en Afrique sont multiples : la mauvaise gouvernance de certains pays, la pauvreté extrême, les guerres, les conflits ethniques, les grandes épidémies comme le SIDA.
L’Afrique bénéficie d’une aide constante des pays riches sur le plan de la Santé. Mais la solution apportée par cette aide ne permet que de parer au plus urgent, c’est-à-dire soigner les plus démunis. Mais cette aide n’apporte pas de solution durable. Pire encore, dans certains cas, elle constitue même un frein à une prise en charge de la santé par l’Etat ou par des structures complémentaires. De plus cette aide s’adresse le plus souvent à des pathologies bien précises (SIDA, tuberculose, malaria, poliomyélite, …) au détriment du système de santé de base (accès aux soins et aux médicaments pour toute la population sans discrimination, les défis de la mortalité infantile et maternelle, les maladies banales mais tueuses comme la dysenterie dues souvent à la pauvreté et au manque d’hygiène).
En 2010, l’aide internationale couvrait 0.25 à 0.5% du budget de la santé de la santé pour l’Afrique subsaharienne. Une aide insuffisante parce que, traditionnellement la santé n’a jamais été la première des priorités et c’est encore plus vrai pour les états africains.
Une prise de conscience s’opère néanmoins et l’on assiste à un meilleur balancement de l’aide entre les pathologies bien ciblées et les soins de base. Par ailleurs, l’on assiste également à une participation de la société civile et à une prise en charge de la santé par les citoyens sous forme de structures mutualistes variées.