Soucieux de réduire le budget national pour l’année 2013, le gouvernement Rwandais a adopté des mesures des plus drastiques pour pouvoir parvenir à ses fins. En effet les autorités rwandaises, dans leur plan de réévaluation du budget national, prévoient faire des réductions sur les salaires prévus pour 2012. Le secteur d’activités qui semble le plus touché par cette réforme est le secteur médical. Ainsi et suite à cette opération, certains fonctionnaires notamment les médecins pourraient voir leurs salaires chuter de plus d’environ 53%. La plus value qui sera récolté ne sera pas gaspillée dans des tiers programmes fictifs. A cet effet la ministre rwandaise de la Santé, Agnès Binagwaho, a donc précisé que la différence servira à financer une partie du déficit public enregistré dans le secteur de la Santé, en permettant notamment d’autofinancer des programmes essentiels comme l’approvisionnement en matériel médical des hôpitaux et des centres de santé des zones rurales. Le Rwanda n’est pas le seul pays où le manque de personnel médical devient même plus que « normal ». A l’instar de nombreux autres pays africains, cette carence intolérable de personnel qui se dégrade d’ailleurs de jour en jour avec un ratio estimé à un médecin pour 10.000 personnes, représente un sérieux handicap au développement.
En outre les conditions de travail ne sont pas les meilleures avec un salaire moyen mensuel de 716 dollars primes comprises, un médecin généraliste est censé s’occuper tout seul d’un petit village. Passer ainsi de 716 à 381 dollars risque de susciter la colère du corps médical qui ne va pas se faire prier pour lancer des grèves intempestives qui plongeraient le pays dans un chaos.