Dans le but de financer ses nombreux projets de développement socioéconomique à fort potentiel d’investissement, le Cameroun ne cesse de multiplier les opérations de levée de fonds. Entre financements extérieurs, emprunts obligataires, titres publics, le pays se donne tous les moyens pour atteindre son objectif, celui de rassembler tout le financement nécessaire pour le bon déroulement de tous ces projets. Que les sceptiques se rassurent, ces opérations de levée de fonds n’affecteront nullement l’état d’endettement du pays qui dispose à cet effet d’une marge de manœuvre suffisante, selon les experts. « Le Cameroun n’a aucun problème de risque de surendettement. Il est sous-endetté. Il a des marges de manœuvre au plan budgétaire pour pouvoir lever suffisamment d’argent afin de financer son développement » a ainsi rassuré l’expert financier Babissakana. Pas content de voir son statut de leadership de l’Afrique centrale, menacé par de nouveaux pays émergents, le Cameroun s’est engagé alors dans de nombreux projets de développement. Parmi les projets en cours, il y a notamment: le port en eau profonde de Kribi (Sud), les barrages hydroélectriques de Lom Pangar (Est) et de Memve’ele (Sud) , la centrale à gaz naturel de Kribi, la mini-centrale hydroélectrique de Mekin (Sud), la mise en service de la nouvelle compagnie nationale de transport aérien Camair-co, et les infrastructures routières.
A titre indicatif, pour le port de Kribi et le barrage hydroélectrique de Memve’ele (210 MW), le gouvernement camerounais a contracté auprès d’une banque chinoise, Exim Bank, des prêts à taux préférentiel respectifs de 415,4 millions de dollars sur un total de 480 millions d’investissement et de 486 millions de dollars sur un total de 572 millions. Grâce à ces projets le Cameroun pourra certainement redorer son blason de leadership de la zone centrale.