2 millions de dollars, c’est le budget consacré chaque année par le Tchad pour l’achat des antirétroviraux (ARV) et des réactifs dans sa lutte contre le sida qui enregistre une séroprévalence de 3,1%. Un taux assez élevé quand l’on sait que le pays a atteint la barre de 11 millions d’habitants. Les efforts consentis par l’Etat dans cette lutte quotidienne se trouvent handicapés par des barrières socioculturelles symbolisées par l’analphabétisme, la pauvreté et les conflits sociaux. Pour Mahamat Taher Adoum, responsable local du Programme d’appui à l’initiative du bassin du lac Tchad contre les IST-Vih/ Sida, ces barrières constituent un danger de plus dans cette lutte. Selon les statistiques officielles, la prévalence nationale est de 2,5% chez les hommes et 4,2% chez les femmes. Les femmes semblent être les plus exposées aux risques en raison d’un manque d’informations. Ainsi donc le gouvernement du président Idriss Deby Itno a décidé depuis 2006 d’offrir un accès gratuit aux médicaments et à tous les tests de laboratoire. « Le gouvernement met chaque année 1 milliard de francs CFA pour l’achat des ARV et des réactifs. Je crois que ces fonds couvrent largement les besoins pour le moment » a souligné Mahamat Taher Adoum. Toutefois le pays bénéficie de quelques financements internationaux provenant notamment du Fonds mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose. A cet effet « le Tchad a bénéficié, outre le troisième round, du septième round et maintenant sous sommes au huitième round où nous sommes à la deuxième phase et qui est dotée d’un budget global de l’ordre de 86 millions de dollars » a confié un responsable du projet de prévention et de réduction des risques de vulnérabilité des IST-Vih/Sida (PAIBLT) .