Dans un processus de développement, la balance économique importations-exportations, reste un des axes difficiles à gérer notamment dans les pays en voie de développement. Dans les pays africains cette balance est d’autant plus difficile à équilibrer au vue de la dépendance économique de ces derniers des puissances occidentales notamment dans des secteurs comme l’agroalimentaire. Le Congo Brazza n’échappe pas à cette règle. En effet le Congo a souvent recours à des importations onéreuses pour satisfaire les besoins des populations en denrées alimentaires, comme la viande, le poisson, la volaille et divers autres produits agricoles. Toutefois le pays est parvenu à baisser le volume de ses importations de denrées alimentaires qui est passé de 130 milliards de FCFA (262,4 millions de dollars) il y a cinq ans, à une fourchette de 60 à 90 milliards de FCFA (121 à 182 millions de dollars). Ainsi le ministre de l’agriculture congolais, a expliqué que cette baisse était due aux efforts consentis par le gouvernement et par le secteur privé. Le gouvernement a contribué à baisser ce taux à travers des activités comme la création des nouveaux villages agricoles, le soutien apporté au secteur privé comme la Ferme Bareto, à Pointe-Noire, dont la capacité de production est de 20.000 œufs par jour et aux autres petits fermiers à la périphérie de Brazzaville ou de Pointe-Noire (sud).
Toutefois le Congo doit poursuivre sur cette lancée afin de réduire les autres déficits car hormis le manioc, l’équilibre reste encore très fragile concernant les autres produits. Seulement 2% sur les 10 millions de terres fertiles que dispose le pays, sont exploitées aujourd’hui, avec des moyens traditionnels. L’autosuffisance alimentaire reste donc un combat prioritaire et interpelle tous les pouvoirs publics africains.