D’après le Dr Keith Jefferis, analyste économique, la croissance économique en 2012 est susceptible d’être similaire ou légèrement inférieur à celle de 2011, située donc à environ 4, 5 %. Cette croissance est évaluée sans contribution du secteur minier. Nonobstant la croissance de 5,1 % par an l’année dernière, l’économie a diminué de 5,8 % au quatrième trimestre de 2011, l’activité minière a chuté de 24 % durant la même période. Le ralentissement de l’exploitation minière dans le quatrième trimestre peut être largement attribué, entre autres à la diminution de la production des diamants. Dans la seconde moitié de l’année, les ventes s’étant effondrées de plus de 60 %. Mais Jefferis estime qu’une stabilité de la vente des diamants sur le marché international permettra d’augmenter la production de 22,9 millions de carats, réalisée en 2011 à 24 millions de carats ou plus. Quoique l’exploitation minière continue de diminuer principalement sur le plateau de diamant, d’autres secteurs comme la construction et de la fabrication ont connu une légère hausse dans les dernières années particulièrement en raison des dépenses du gouvernement. En 2007, la contribution du secteur de la construction au PIB national était de 4,8 % et depuis il a augmenté à 6,6% en 2011 tandis que le secteur manufacturier a également augmenté de façon constante à 4,11 % en 2011, passant par 3,4 % cinq ans avant. Dans son intervention sur le budget au parlement en février, le ministre des finances, Kenneth Matambo, a indiqué qu’une éventuelle récession en Europe entraînerait un déclin sur le secteur minier, et que le pays verrait sa croissance ralentir à 4,4%.